Je me sens bizarre
Ce n’est pas simple d’arriver à s’expliquer le sentiment de différence par rapport aux autres ou de bizarrerie. Pourtant, il faut réussir à l’évoquer car dans le cas contraire on risque de se mettre à l’écart, de ne plus avoir envie de voir les autres, de peur d'être marginalisé·e.
Des maux en mots
Des maux en mots
- Je me sens « différent·e »
- Parfois, c’est comme si j’étais une autre personne
- Avec mes ami·es, je me sens décalé·e/en décallage, comme si j’étais un·e extra-terrestre
- Certain·es de mes ami·es me disent que j’ai des sujets de conversations chelous, des comportements étranges ou que j’ai des idées bizarres
- Je me raconte des histoires
- Je ne comprends pas certaines blagues de mes potes qui font pourtant rire tout le monde.
- J’ai l’impression que mon corps a changé
- Parfois, je me sens plein·e d’une énergie intérieure
- J’ai l’impression que quelqu’un·e veut me faire passer un message
- Je n'arrive plus à contrôler ce que je dis
- J’ai l’impression que certaines des choses que je pense ne sont pas de moi
- Je n’ai pas de preuves pour expliquer certaines de mes pensées mais je suis sûr·e que c’est vrai parce que je le sais
- Les autres se moquent de moi car je me pose trop de questions existentielles
Que faire ?
Ce n’est pas simple d’arriver à s’expliquer le sentiment de différence par rapport aux autres ou de bizarrerie, ce qui rend d’autant plus compliqué le fait d’arriver à en parler aux autres. Ce sentiment, s’il persiste, peut nous amener à nous isoler, à avoir honte de soi. Les relations avec les autres demandent beaucoup d’efforts et on n’y prend plus plaisir. Pourtant, il faut réussir à l’évoquer car dans le cas contraire on risque de se mettre à l’écart, de ne plus avoir envie de voir les autres, de peur des moqueries.
N’aie pas peur d’en parler à ton·ta meilleur·e ami·e, à tes parents, à un·e prof·e que tu apprécies, à ton·ta CPE, à un infirmièr·e scolaire, à un médecin ou à toute autre personne de confiance avant de te fermer complètement dans une bulle.
Le sentiment de bizarrerie se manifeste chez chacun de façon très variable. Les professionnel·es de la psychiatrie savent que ces sentiments peuvent exister, et qu’ils sont très difficiles à mettre en mots. Ils peuvent t’aider à y voir plus clair, en essayant, avec toi, de trouver les expressions ou les images qui rendent le mieux compte de ton malaise. Il est important de pouvoir faire ce travail car il permet ensuite d’avoir une meilleure maîtrise de ces difficultés et de moins les laisser envahir ta vie.
A qui en parler ?
- Identifie une personne ressource adulte à qui tu peux parler (parent, personne de ta famille, CPE, prof)
- Tu peux en parler à un·e infirmièr·e ou à un·e psychologue scolaire
- Tu peux t'adresser au Centre Médico-Psychologique (CMP) de ton secteur, à la Maison des Adolescents ou à un dispositif d'intervention précoce proche de chez toi
Ressources
Site internet
La santé mentale: Je peux en parler # JPP
Site internet
Pas à pas jeunes
Site internet
Nightline France
