A quoi ça sert d'aller consulter ?

La première étape d’une prise en charge adaptée repose sur un diagnostic effectué le plus tôt possible par un·e psychiatre. C’est une étape primordiale, puisqu’elle permet de définir une conduite à tenir et de proposer les traitements adaptés, qu’ils soient médicamenteux ou non. Elle sera d’autant plus efficace qu’elle débutera tôt.

Un diagnostic permet de mieux connaître et comprendre les troubles ressentis, de définir une conduite à tenir et de vous apporter des soins en accord avec vos besoins. Il vous permet d’être acteur·ice de vos soins, de ne pas subir des soins que vous pourriez juger inutiles car ne correspondant pas à une maladie. 

Parfois il n’y a pas “un” diagnostic parce qu’il existe une association de troubles (par exemple un trouble addictif et un trouble de l’humeur) ou parce que les symptômes sont peu marqués : on peut alors évoquer un “état mental à risque” lorsqu’on estime que des soins sont utiles pour limiter l’évolution vers un trouble constitué (comme lorsque que l’on soigne un prédiabète pour éviter le risque d’évolution vers un diabète par exemple). 

Interrogées sur la question des bénéfices de l’annonce d’un diagnostic, les personnes concernées rapportent : un soulagement de pouvoir mettre en mots leur maladie, la réassurance d'appartenir à un groupe partageant la même pathologie (ne pas être le seul·e), le fait de ne plus se sentir responsables des échecs à répétition tant sur le plan professionnel que scolaire, la compréhension des difficultés rencontrées lors de relations sociales. Le diagnostic permet de mieux se saisir des soins et des aides proposées pour conserver un emploi ou bénéficier d’une scolarité adaptée et maintenir des relations sociales et amicales.

Enfin, poser un diagnostic s’impose administrativement pour permettre une ouverture éventuelle des droits et des aides associées (ALD, MDPH etc.).

Le diagnostic est souvent bénéfique et source de soulagement pour l'entourage qui peut alors approfondir ses connaissance sur le trouble psychique établi, mieux en comprendre la prise en charge et les symptômes. Il permet aussi de déculpabiliser et comprendre que l'origine du trouble est multifactorielle et qu'il n'en est en aucun cas responsable.