Vrai/faux sur la psychiatrie
Les idées reçues sont tenaces en matière de psychiatrie. Il semble donc important de discerner le vrai, du faux !
Ensemble, luttons contre la stigmatisation !
Les patient·es atteint·es de troubles psychiques sont tou·tes violent·es
Les statistiques montrent, qu’au contraire, les personnes atteintes de troubles psychiques ont 11 à 13 fois plus de risques d’être victime de violences physiques.
La dépression, c’est un manque de volonté ! Quand on veut, on peut !
La dépression est une vraie maladie, due à un dérèglement chimique du cerveau. Elle est fréquente, une personne sur cinq souffrira de dépression au moins une fois dans sa vie, quel que soit son tempérament.
La perte d’énergie, de motivation et le repli sont des symptômes de la dépression, indépendamment de la volonté de la personne qui en souffre. C’est une maladie qui se traite !
Les schizophrènes sont toujours imprévisibles
L’expression des troubles chez les personnes souffrant de schizophrénie est très variable d’un individu à l’autre, il y a autant de formes de schizophrénies que de personnes qui en souffrent.
On ne peut réduire la personnalité et le comportement de quelqu’un à sa pathologie. L’imprévisibilité n’est pas spécifiquement associée à la maladie schizophrénique.
La schizophrénie est un dédoublement de la personnalité
Faux !
La schizophrénie est une maladie qui entraîne une perte de contact avec la réalité avec hallucinations et idées délirantes lorsqu’elle n’est pas traitée.
Le dédoublement de la personnalité est associé au trouble dissociatif de l’identité.
Iel ne sait pas gérer ses émotions, donc iel est bipolaire
Le trouble bipolaire est un trouble marqué par des variations intenses, importantes et durables de l’humeur, qui répondent à des critères diagnostiques bien précis.
Ces fluctuations sont indépendantes de la volonté de la personne qui en souffre.
C’est une pathologie qui nécessite une prise en charge globale et adaptée.
Iel est égoïste, donc iel est forcément autiste
Les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme présentent des difficultés dans la communication, les interactions sociales et la compréhension de certains codes sociaux.
Cela ne veut pas dire qu’elles sont indifférentes aux autres, ni qu’elles n’ont pas besoin d’être entourées.
La psychiatrie, c’est pour les fous
Les maladies psychiatriques peuvent toucher tout le monde quel que soit l’origine culturelle ou le niveau social.
Elles sont fréquentes. 1 personne sur 4 souffre de troubles psychiatriques.
Les maladies mentales, c’est dans la tête
Le terme de “mental” tend faussement à séparer “tête” et “corps” alors qu’ils sont intimement liés. La santé est relative à la santé “physique” et “mentale” et la psychiatrie doit se situer dans une approche globale de l’individu tant sur le plan somatique que psychologique.
Les maladies psychiatriques s’associent à des désordres biologiques identifiables bien au-delà du cerveau et à l’inverse, des troubles “psychiques” révèlent régulièrement des maladies “organiques”.
En psychiatrie, quand on se fait interner, c’est pour la vie
Les hôpitaux psychiatriques fonctionnent comme les hôpitaux classiques. L’hospitalisation dure le temps de la prise en charge aiguë, l’objectif étant le rétablissement.
Aujourd’hui, les asiles n’existent plus et on ne parle plus d’internement.
Un traitement psychiatrique va changer ma personnalité
Le traitement permet de réduire les symptômes et la souffrance associée et de retrouver son fonctionnement de base, il ne change pas la personnalité.